e-Satis : un indicateur pour découvrir ou approfondir l’expérience patient

La publication par la HAS du nouveau guide méthodologique « Dispositif national de mesure de la satisfaction et de l’expérience des patients : e-Satis » est l’occasion de rappeler l’existence de cet indicateur et des travaux en cours sur l’expérience patient.

Présenté officiellement le 4 novembre 2010 par Madame Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé à l’époque, l’indicateur de mesure de satisfaction des patients hospitalisés avait évidemment fait l’objet d’un développement depuis de nombreux mois, en particulier par les équipes du CCECQA.

La partie la plus complexe a été d’obtenir un échantillon représentatif de patients et en particulier la possibilité de recueillir en respectant les exigences réglementaires les adresses e-mail  des patients pour que le questionnaire leur soit systématiquement envoyé au décours de leur hospitalisation. Pour les séjours MCO de plus de 48 heures c’est un indicateur validé et désormais recueilli en routine avec déjà trois années d’affichage public de la performance avec 6 dimensions mesurées qui restent assez stables dans le temps. Depuis 2018, il est complété par la mesure de la satisfaction et de l’expérience des patients hospitalisés pour une chirurgie ambulatoire. La première année d’affichage montre des résultats très encourageants avec parmi les 5 dimensions explorées ici un score avant hospitalisation qui dépasse les 80 sur 100 mais à l’opposé un score de sortie et de retour à domicile encore à 68 sur 100. Des développements sont prévus pour d’autres secteurs (SSR et HAD en 2019, santé mentale en 2020).

Chacun peut retrouver les données par établissement sur le site Scope Santé de la HAS.

Les réflexions et les attentes autour de « l’expérience patient » vont désormais bien au-delà et il faut en avoir conscience. Pour illustrer cela vous pouvez visionner l’interview faite par l’équipe Répias lors de rendez-vous d’Arcachon 2019 organisé par le CPIAS NA et le CCECQA. Alain-Michel Ceretti, Président du Lien et past Président de France Assos Santé, nous donne sans détour son point de vue.

Les usagers français sont donc très attentifs aux travaux internationaux autour de ce sujet avec en particulier ceux menés par l’organisation ICHOM et ceux de l’OCDE dans le cadre d’un projet élégamment nommé PARIS. L’objectif est de mesurer via les patients deux types d’indicateurs à savoir des PREMS (Patient-Reported Experience Measures) et des PROMS (Patient-Reported Outcome Measures). Les PREMS, dont e-SATIS fait partie, s’intéressent à l’expérience du patient et à son vécu de prise en charge alors que les PROMS se centrent sur les résultats de la prise en charge basés sur les performances attendues de l’opération (capacité à lire le journal après une chirurgie oculaire ou encore à marcher sur un terrain instable après chirurgie prothétique du membre inférieur…). La base non négociable reste que la mesure est effectuée par le patient lui-même.

Evidemment, en France, la HAS suit et accompagne ce mouvement avec attention et pour ceux qui souhaitent se spécialiser sur la question vous pouvez accéder aux présentations de l’excellent séminaire qu’elle a organisé en 2018 sur le sujet. Si vous n’avez que trois minutes alors revenez avec nous vers Arcachon pour entendre l’interview de Laetitia May, cheffe du service évaluation et outils pour la qualité et la sécurité des soins. On y parle aussi IAS ainsi que de notre ICSHA préféré.

 

 

Vous savez désormais (presque) tout de l’expérience patient et à vous donc de contribuer à inventer les futurs indicateurs en lien avec le risque infectieux et sa prise en charge.

PRIMO : Où en sommes-nous sur la ville et en établissements médico-sociaux ?

La mission PRIMO s’étoffe ! Tout d’abord l’arrivée de nouvelles recrues d’ici la fin de l’année 2019. Les Dr Karine Blanckaert (infections associées aux soins), et Colin Deschanvres (appui au bon usage des antibiotiques) vont venir compléter une équipe déjà solide. Nous espérons également l’arrivée rapide d’un microbiologiste pour la surveillance de la résistance.

Concernant la surveillance de la résistance aux antibiotiques en EHPAD et en ville, le réseau historique MedQual-Ville s’étend avec près de 1000 laboratoires de biologie médicale participants. Environ 450 000 antibiogrammes d’Enterobactéries et 26 000 de Staphylococcus aureus isolées de prélèvements cliniques sont collectés chaque année.  A titre d’exemple dans les prélèvements urinaires, les données collectées en 2018 montrent des taux d’E.coli productrices de béta-lactamase à spectre étendu (BLSE) de 2,8 % en ville et 7,7% en EHPAD non adossés à un Etablissement de Santé. L’une des principales évolutions récentes de la surveillance repose sur son extension par un partenariat avec les réseaux de surveillance Oscar en Bourgogne-Franche Compté et Normantibio en Normandie. Les deux enjeux majeurs de cette surveillance sont la représentativité territoriale du réseau, avec une couverture exhaustive du territoire Français, ainsi que l’évolution de la plateforme internet  actuelle, en y facilitant son accès.

La prévention de la résistance aux antibiotiques se décline sous l’aspect prévention de la diffusion et de l’émergence. Avec 441 EMS inclus en France début 2019, l’audit « gestion des excreta » créé par le Grephh a été un franc succès. Les résultats qui seront communiqués à la fin de l’année, montrent que de gros efforts sont à entreprendre dans le domaine, en particulier en termes d’utilisation des lave-bassins et douchettes. La consommation des produits hydro-alcooliques (PHA) a également fait l’objet d’une enquête inter-régionale. De Mars à Juin 2019, six régions ont collectés les volumes de PHA de 1228 EHPAD. En 2018, les données correspondaient à 1,49 friction réalisée par jour pour un résident donné. Près d’un tiers des établissements consommaient l’équivalent de moins d’une friction par résident et par jour. Des actions d’observance d’hygiène des mains sont donc plus que jamais nécessaires. Cette enquête sera proposée en 2020 à l’ensemble des régions avec pour objectif de couvrir le territoire national.

La prévention des infections associées aux soins (IAS) est un axe majeur de la mission. Mais le champ est vaste et les orientations multiples. L’analyse épidémiologique des IAS en ville constitue un préalable essentiel au programme de prévention. Elle sera menée par Santé Publique France en collaboration avec la mission PRIMO. À court terme, l’équipe PRIMO a fait le choix de prioriser les actions vers les soins infirmiers libéraux. Trois thématiques sont actuellement abordées. Tout d’abord, la prévention des accidents d’exposition au sang avec un support décrivant la conduite à tenir et orientant vers les centres de prise en charge les plus proches, et ce de façon digitalisée. La gestion des déchets d’activité de soins, apparaissant complexe dans la pratique quotidienne, fera l’objet d’aides et orientations pour un meilleur tri et une meilleure gestion. Enfin, des outils, protocoles et tutoriaux sous format court et didactiques aborderont les soins de dispositifs invasifs (veineux, urinaires…). Toutes ces actions auront pour support un site internet dédié au risque infectieux dans le secteur médico-social et les soins de ville, qui est actuellement en cours de construction.

Les actions dans le secteur médico-social et les soins de ville demandent une cinétique différente de celle des établissements sanitaires. Les enjeux n’en demeurent pas moins importants avec des marges de progression manifestes, nécessitant une approche pluridisciplinaire au long cours.

En résumé, les objectifs 2020 :

  1. Ouverture d’un site internet PRIMO dédié au secteur médico-social et aux soins de ville
  2. Extension du réseau de laboratoire de biologie médicale pour la surveillance de la résistance aux antibiotiques en EHPAD et en ville
  3. Extension de la surveillance des consommations de SHA en EMS
  4. Campagne de sensibilisation à l’Hygiène des Mains en EMS
  5. Epidémiologie des IAS en ville
  6. Appui à la prévention des IAS en soins infirmiers libéraux :
    • Prévention des accidents d’exposition au sang
    • Gestion des déchets d’activité de soins
    • Soins de dispositifs invasifs

SPIADI – 1ère Journée Nationale à Tours le 15 octobre 2019

SPIADI

La SPIADI en 2019, c’est tout d’abord la surveillance nationale des infections associées aux cathéters.

Depuis janvier 2019, les professionnels de 1001 établissements de santé ont documenté les infections puis clôturé l’enquête.
Les enseignements issus de l’analyse des données seront présentés le 15 octobre 2019 lors de la 1ère journée nationale de la mission SPIADI à Tours.

Cette journée du 15 octobre sera une caisse de résonnance d’envergure pour les messages-clé de prévention.

Une place importante sera donnée à la formation avec 4 conférences données par des experts reconnus :

  •  Les enjeux (éthiques et financiers) de la prévention des infections (Dr Walter ZINGG),
  • Les bonnes pratiques en matière de diagnostic (Dr B. LAMY, Nice),
  • Les recommandations actuelles pour la prévention (Pr D. LEPELLETIER, Nantes), et
  • La présentation de cathéters de nouvelle génération (M. C. DUPONT, Paris).

La deuxième partie de la journée sera consacrée au partage d’expériences de terrain, sous forme de 9 communications orales.

Tous les professionnels de santé en lien avec la maîtrise du risque infectieux lié aux dispositifs invasifs sont concernés : infirmières, praticiens, biologistes, … , hygiénistes ou non.

Venez nombreux !

Toute l’équipe de la SPIADI aura le plaisir de vous accueillir et d’échanger avec vous !

Pour en savoir + sur SPIADI 

Jeu sérieux I.control: 3000 joueurs et 600 maîtres des précautions standard !

Le jeu sérieux I.control est l’un des outils de formation de la boite à outils MATIS hygiène des mains. Son but est d’apporter de façon ludique des connaissances en matière de précautions standard et d’engager les apprenants à de bonnes pratiques.

Dans un jeu très science-fiction et manga, professionnels de santé et usagers doivent choisir un univers (établissement de santé, établissement médico-social ou Ville) pour en gagner le passeport. A ce jour 3109 professionnels ont tenté de remporter les 3 passeports pour devenir maître des précautions standard et obtenir leur diplôme nominatif attestant leur réussite.

Près de 40% des apprenants ont validé au moins un passeport, et 20% ont réussi à maîtriser la force des précautions standard : 410 se sont vus décerner le titre de maître médecin et 287 le titre de maître patient.

Si la Nouvelle-Aquitaine, berceau du jeu, avait jusqu’à maintenant concentré le plus grand nombre de joueurs, elle a maintenant été rattrapée par l’Ile de France qui compte plus de 500 joueurs en lice désormais. Et ces quatre derniers mois ont vu une hausse des joueurs particulièrement en Bretagne, Normandie et Bourgogne Franche-Comté mais également dans le secteur du médico-social.

Les professionnels libéraux (42) et usagers (124)  sont encore trop peu nombreux mais la mise à disposition d’une application smartphone au deuxième semestre 2020 permettra d’améliorer la disponibilité du jeu et son utilisation en ville.

MATIS : bilan vidéo des outils en quelques chiffres

Le RéPias, c’est 5 missions nationales de prévention et de surveillances des infections associées aux soins.

Parmi elles, MATIS ( Mission d’Appui Transversal a la prévention des Infections associées aux Soins), à travers son équipe, se mobilise au quotidien pour proposer des outils d’évaluation, de formation, de documentation et de communication aux professionnels de santé, patients et usagers des services de soins.

Pour la rentrée, retrouvez la présentation d’un bilan MATIS, via quelques chiffres clés depuis le lancement du RéPias, en vidéo.

Pour en savoir +  

Retrouvez le RéPias sur Youtube 

Enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales et des traitements anti-infectieux en établissements de santé, mai-juin 2017

L’enquête nationale de prévalence (ENP) 2017 a pour objectif de mesurer et de décrire la prévalence nationale et régionale des infections nosocomiales et des traitements anti-infectieux en établissements de santé. L’enquête est réalisée sur un échantillon représentatif des établissements français par sondage aléatoire avec stratification sur la région et la catégorie d’établissement. Entre le 15 mai et 30 juin 2017, 403 ES ont participé et inclus 80 898 patients.

L’enquête est réalisée par Santé Publique France, en partenariat avec le CPias Nouvelle Aquitaine, CPias  Île de France, CPias Auvergne Rhône Alpes, CPias Bretagne, et le CPias Grand-Est. 

Expérimentation de nouveaux indicateurs de qualité et de sécurité sur le thème des IAS

La HAS propose une information sur l’avancement du développement des indicateurs IAS en cours de test.

Pour ceux issus du dossier patient, « indicateur de bonnes pratiques d’antibiothérapie » et « Indicateur de bonnes pratiques de précautions complémentaires contact » il est encore possible de faire acte de candidature pour les phases d’évaluation prévues au dernier trimestre 2019.

Voir l’actualité HAS

En complément vous pouvez lire l’article rédigé par Meriem Bejaoui dans la revue Hygiènes dont le format HTML est en libre accès.

Mesures de prise en charge de patient infecté ou colonisé par Candida auris

Comme nous vous l’annoncions dans notre mis au point sur l’émergence de Candida auris, le Haut conseil de santé publique vient de publier  ses recommandations pour le suivi et le contrôle de ce phénomène infectieux en France.

AVIS relatif aux mesures de prise en charge de patient infecté ou colonisé par Candida auris et au rapport bénéfice-risque d’une prescription d’antifongiques en prophylaxie

Dans ce document, inspiré de l’approche de la gestion des BHRe, on voit apparaitre des notions nouvelles intéressantes comme celle de la gradation du risque de contact autour d’un cas. Ainsi le HCSP défini les contacts à risque intermédiaire ou élevé comme : « Tout patient hospitalisé qui a séjourné plus de 4 heures dans la même chambre qu’un cas (infecté ou colonisé) alors qu’aucune mesure de prévention n’était mise en place lors de la prise en charge initiale du cas ».

Le cœur de l’action se situe autour de la stratégie de dépistage et les experts se sont accordés sur deux situations à risque nécessitant la recherche de Candida auris à savoir chez tout patient :

« – antérieurement identifié colonisé ou infecté par C. auris ;

– hospitalisé dans une zone, une région ou un établissement où une épidémie à C. auris est en cours ».

Ce dernier point requiert évidemment l’expertise de l’EOH et la définition de critères internes de mise en œuvre. Parmi les sites offrant des éléments d’orientation dans ces choix on trouve celui des CDC américains avec des cartes géographiques intéressantes et une liste de pays qui ont été pourvoyeurs aux USA de cas importés chez des rapatriés sanitaires. Dans leur mise à jour au 31 mai 2019, il y avait dans l’ordre alphabétique anglais : Inde, Kenya, Koweït, Pakistan, Afrique du sud, Emirats Arabes Unis et Venezuela. Côté prévention les CDC ont même lancé pour septembre la semaine de sensibilisation au risque fongique.

En complément the Outbreak Observatory fait des points épidémiologique réguliers sur les épidémies identifiées dans le monde autour de ce pathogène et possède un compte Twitter intéressant pour le suivi de toutes les épidémies. Pour la situation française, Santé Publique France a fait un bilan disponible en première page du site e-sin.

Pour les patients ciblés, le dépistage se fera de base avec un seul écouvillon passé dans les creux axillaires et inguinaux. L’identification est basée sur la technique de MALDI-TOF avec un envoi systématique des souches au CNR des Mycoses invasives et antifongiques.

Le texte décline ensuite les mesures pour maitriser et limiter la diffusion de C. auris en cas d’indentification d’un patient colonisé ou infecté en rappelant le recours possible à l’expertise des CPIAS.

Merci aux experts du HCSP et bons préparatifs à chacun.

Pulpe ’friction : un outil d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP)

pulpe

L’outil d’évaluation Pulpe ’friction peut être utilisé et valorisé par tous en tant qu’outil d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP). La méthodologie a été mise à jour en ce sens.

Voici les principaux éléments qui vous permettront de l’intégrer dans un programme d’EPP au sein de votre établissement si besoin :

Pulpe ’friction permet l’évaluation de l’observance de la friction hydro-alcoolique lors de soins, il permet ainsi une évaluation des pratiques de prévention de la transmission croisée et des infections associées aux soins dans un service.

En pratique, pulpe ’friction s’insère dans l’activité des services sans la perturber : un audit de pratiques est réalisé par des interviews individuelles des professionnels qui  durent entre 5 et 10 minutes et permettent un échange structuré avec chaque professionnel.

Pulpe ’friction répond aux critères de la méthodologie EPP de l’HAS. La grille d’audit a été bâtie suivant le référentiel OMS  et le référentiel SF2H 2009 concernant l’hygiène des mains en milieu de soins. Il permet de fournir des informations valides à des acteurs concernés qui à l’issue de cet EPP peuvent prendre des décisions traduites en actions d’amélioration.

Les objectifs de l’audit sont de:

  • Décrire l’observance déclarée de la friction hydro-alcoolique des mains par les professionnels à différents temps de la prise en charge du patient (selon les critères OMS et SF2H), et ainsi évaluer les pratiques de prévention de la transmission croisée et des infections associées aux soins dans un service,
  • Décrire les freins à la friction hydro-alcoolique des mains lors d’un soin (notamment freins de nature professionnelle, institutionnelle, organisationnelle et personnelle)
  • Positionner l’équipe du service sur une échelle de dynamique du changement de comportement concernant la friction hydro-alcoolique des mains
  • Evaluer la visibilité et la sensibilisation des patients à la prévention des infections par manuportage
  • Analyser les écarts observés et en identifier les causes
  • Obtenir un plan d’action personnalisé pour améliorer les pratiques et choisir les actions d’amélioration

La méthodologie de pulpe’friction comprend en plus de l’audit et de l’échange individuel :

  • un retour collectif des résultats obtenus
  • le choix d’une ou deux actions d’amélioration prioritaires avec l’équipe
  • la mise en place d’une organisation de suivi du plan d’action (calendrier, qui, comment)
  • l’évaluation de l’impact

Pulpe ‘Friction permet également une réévaluation à distance des pratiques et l’application gratuite en ligne liée à l’outil offre la possibilité d’obtenir automatiquement la visualisation de l’évolution des critères entre les deux évaluations. Le délai préconisé par l’HAS est d’un an ce délai est laissé à l’appréciation du pilote de l’évaluation.  

SPICMI – Etat d’avancement de l’élaboration du programme de surveillance et de prévention des ISO

SPICMI

La mission SPICMI, attribuée au CPias IDF depuis novembre 2018, repose sur une équipe dédiée (équipe projet) comprenant 1 responsable et deux binômes : un binôme médical et technique pour la partie « Surveillance » du programme et un binôme médical et paramédical pour la partie « Prévention ». D’autres membres de l’équipe assurent le versant informatique, biostatistique et internet du projet. L’expertise externe présente au niveau du comité scientifique Spicmi est assurée par des collègues médicaux et paramédicaux des établissements de santé ainsi que des membres de sociétés savantes de chirurgie et d’anesthésie, et de l’Unaibode. Santé Publique France et la Haute Autorité de Santé y sont également représentés. 

Surveillance des ISO

 L’élaboration d’un nouveau système de surveillance semi-automatisée a nécessité un état des lieux national réalisé en début d’année 2019. Il a servi à identifier des établissements ayant déjà mis en place un tel système de surveillance : des visites sur site sont actuellement réalisées par notre équipe pour prendre connaissance des différentes organisations et des facteurs de réussite de l’implantation. C’est un prérequis incontournable pour, par la suite, orienter techniquement les établissements qui souhaitent s’engager dans une telle démarche (un guide d’aide à la mise en place sera fourni). Un protocole de surveillance, basé sur ces retours d’expérience et l’expertise du comité scientifique sera mis à disposition avant la fin de l’année 2019. Un outil complémentaire de surveillance connectée via le patient, concernant en particulier la chirurgie ambulatoire, est à l’étude. Les établissements intéressés seront invités à participer à une enquête pilote prévue en 2020.

Prévention des ISO

 Un programme de prévention est en cours d’élaboration avec un groupe de travail. Il pourrait s’inspirer des démarches d’implémentation promues par l’OMS (guide paru en 2018). Les premiers outils disponibles d’ici à la fin de l’année 2019 seront sur les thèmes de l’antibioprophylaxie et la préparation cutanée. Pour l’évaluation, il s’agira vraisemblablement d’une évaluation de type quick-audit. Une hiérarchisation des autres thèmes est en cours pour les années à venir sur la base des résultats de l’état des lieux, des avis du comité scientifique et du groupe de travail « Prévention ».

Une plateforme informatique dédiée au programme Spicmi intégrera les éléments relatifs à la surveillance et la prévention. Une inscription au programme sera annoncée dès que les premiers outils seront disponibles. Le site internet du CPias comporte une page dédiée à la mission Spicmi, dont le contenu est mis à jour en fonction des actualités.

>> Pour en savoir plus sur SPICMI