SPIADI – CleanHandProx le nouvel outil pédagogique

CleanHandProx est un outil de formation réalisé par la mission nationale SPIADI qui vise à améliorer les pratiques de manipulations proximales des cathéters centraux.

Vous trouverez ci-dessous le guide de mise en place d’une formation CleanHandPROX, le diaporama des résultats de l’étude ainsi que les trois films utilisables lors de la formation.

Mettez en place vos sessions de formation grâce à ce guide de formation :
Animez la formation grâce à ce diaporama :
Les trois films utilisables :

Scénario 1 – Film sans erreur :
https://video.ploud.fr/w/eyaA9MSg9req6bVKw6sa4t

Scénario 2 – Film avec erreur (Hygiène des mains manquante avant l’enfilage des gants stériles) :
https://video.ploud.fr/w/myNincm2GxsphaFU7X4KDC

Scénario 3 – Film avec erreur (Pas de gants stériles) :
https://video.ploud.fr/w/uffuha177ahcYEoUNmeEFr

Pour télécharger les vidéos sur vos appareils afin de pouvoir les visionner hors connexion internet, rendez-vous ici : www.spiadi.fr/tools?tab=1
Sur la même page, vous trouverez également CleanHand 4, un autre outil pédagogique qui vise à améliorer l’hygiène des mains lors de la pose d’un cathéter veineux périphérique court.

OMS – Alerte sur la recrudescence de la rougeole en Europe

Suite à l’alerte de l’OMS concernant la recrudescence de cas de rougeole en 2023, notamment en Europe, Santé publique France fait le point sur la circulation du virus et rappelle l’importance de la vaccination.

Comment circule le virus de la rougeole en Europe actuellement ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur le fait que le nombre de cas de rougeole a explosé en 2023 sur le continent européen par rapport à l’année précédente (42 000 cas en 2023), principalement en Russie et au Kazakhstan. L’ECDC de son côté rapporte à ce jour un peu plus de 2 000 cas dans les pays de l’UE/EEE. La France, qui bénéficie d’une couverture vaccinale chez les nourrissons, proche de l’objectif à atteindre pour éliminer la maladie, dénombre un peu plus d’une centaine de cas en 2023 (données non consolidées) .

Le bilan de l’ECDC en date du 11 janvier 2024 faisait été état de plus de 2 242 cas rapportés par 22 pays entre janvier et novembre 2023, avec près de deux tiers des cas signalés par la Roumanie. Compte tenu de la couverture vaccinale sub-optimale pour la deuxième dose ≤95% dans la majorité des pays de l’UE/EEE, on peut s’attendre à ce qu’il y ait davantage de cas de rougeole dans les mois à venir et au printemps. Les données les plus récentes pour l’Europe au niveau de l’ECDC montrent un taux de notification pour la région UE/EEE sur les 12 derniers mois de 4,98 par million d’habitants. Le taux pour la France est de 1,64 (avec 111 cas) et 5 pays ont des taux supérieurs à la France (Autriche (19,16) ; Belgique (6,54) ; Estonie (3,00) ; Liechtenstein (76,32) ; Roumanie (88,70)).

Une surveillance épidémiologique basée sur le signalement et la déclaration obligatoire

La surveillance de la rougeole repose sur la déclaration obligatoire et un réseau de partenaires. Elle permet de prendre des mesures autour d’un cas (par exemple la vaccination en post-exposition) et d’apporter une réponse adaptée des autorités sanitaires en cas de détection de cas groupés (par exemple le rattrapage vaccinal des personnes non ou incomplètement vaccinées selon les recommandations nationales en vigueur). Pour rappel, tout cas de rougeole (clinique, confirmé ou diagnostiqué en laboratoires) doit être signalé sans délai par les cliniciens et les biologistes à l’Agence régionale de santé (ARS) dont ils dépendent. Le Centre national de référence (CNR) des virus de la rougeole, de la rubéole et des oreillons assure le génotypage des virus et contribue à l’investigation des cas groupés et des chaînes de transmission.

Seule une couverture vaccinale élevée peut éliminer la rougeole en Europe

Une amélioration de la couverture vaccinale (CV) par un vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR), depuis la mise en place de la vaccination obligatoire, pour les nourrissons est constatée et l’objectif d’une couverture vaccinale à deux doses de 95% à l’âge de 2 ans pourrait être bientôt atteint. Les données récentes de CV à 24 mois sont de 94,3% pour la première dose et de 91,3% pour la seconde. Cependant, il persiste des populations insuffisamment vaccinées, en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes ou encore au sein de populations particulières éloignées du système de santé. La couverture vaccinale, contre les trois maladies, déclarée par les 18-35 ans est estimée à 90,4% en France métropolitaine avec d’importantes disparités régionales (Baromètre Santé publique France 2021). Ainsi, pour permettre d’interrompre la circulation du virus et atteindre l’objectif d’élimination de la rougeole fixé par l’OMS, la vérification du statut vaccinal contre la rougeole et la mise à jour des vaccinations restent indispensables dans les tranches d’âge plus élevées.

Interview Céline Pulcini – Dans le tourbillon de la médecine

Le Pr Céline Pulcini, spécialiste des Maladies Infectieuses et Tropicales à Nancy a tout récemment publié son premier roman qui décrit avec réalisme les défis du métier de médecin et les enjeux essentiels du système de Santé.

Dans le tourbillon de la médecine, vous allez suivre l’histoire de Manon et les péripéties qu’elle rencontre de sa première année d’études jusqu’à son entrée dans le monde professionnel. Que vous soyez dans le domaine de la santé, ou non, ce livre s’adresse à tous, et même aux jeunes médecins en devenir qui se poseraient des questions.

Aujourd’hui, pour que vous puissiez en savoir plus, nous avons réalisé une interview avec le Pr Pulcini qui à travers cet échange, vous explique plus en détails les enjeux de ce roman et pourquoi il lui tenait à cœur de le publier.

Bon visionnage !

Vous pouvez vous procurer le livre en version numérique et papier sur la plupart des librairies en ligne.

Par ailleurs, son prix (en numérique) est en promotion à 2.99€ jusqu’à la fin du mois de février suite à son lancement.

JePPRI – Webi’Mars 2024 : Les métiers de la prévention du risque infectieux

Retenez les dates du 14 et du 21 mars !

À travers deux webinaires proposés par la JePPRI (Jeunes Professionnels de la Prévention du Risque Infectieux), vous découvrirez ou redécouvrirez les métiers de la Prévention du Risque Infectieux (PRI), au travers différents témoignages de professionnels experts dans le domaine.

Le 14 mars : Webi’Mars professionnels non médicaux

– Rôle et missions au sein d’une équipe de prévention du risque infectieux

– La formation en prévention du risque infectieux

– Retours d’EXpériences

Le 21 mars, Webi’Mars professionels médicaux

– Rôle et missions au sein d’une équipe de prévention du risque infectieux

– La formation en prévention du risque infectieux avec la FST HPIR

– Retours d’EXpériences

Les programmes détaillés seront bientôt disponibles !

Le lien de leur site web si vous voulez en savoir plus : www.sf2h.net/actualites/webimars-2024.html

ANSM – Recommandations sur le bon usage des antibiotiques

Des recommandations sur le bon usage des antibiotiques ont été publiées par l'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé). Élaborées avec les représentants des professionnels de santé (après consultation des associations de patients), ces recommandations sont à destination des patients, de leur entourage et des professionnels de santé.

Il est important de rappeler le caractère indispensable de ces médicaments, tout autant que la nécessité d’un usage raisonné.
La surconsommation ou l’usage inapproprié des antibiotiques sont les causes principales du développement de l’antibiorésistance qui contribue à diminuer l’efficacité des antibiotiques.

Les dernières données de l’ANSM montrent que la consommation des antibiotiques en France est toujours trop importante (la France se place au 5e rang des pays les plus consommateurs d’antibiotiques en Europe) accompagnée d’un mésusage qui favorise l’apparition de bactéries résistantes. Résultat : l’efficacité des antibiotiques est menacée. La résistance aux antibiotiques est un phénomène qui existe depuis de longues années et qui se développe de façon préoccupante dans le monde, amenant l’Organisation mondiale de la santé à alerter sur cette situation en la qualifiant de « pandémie silencieuse ».
Cette perte d’efficacité des antibiotiques peut aboutir à des impasses thérapeutiques, c’est-à-dire qu’aucun antibiotique n’est efficace pour traiter des infections.

De nombreuses prescriptions d’antibiotiques demeurent inutiles ou inappropriées. Dans un contexte de fortes tensions d’approvisionnement, ne pas utiliser les antibiotiques à bon escient est d’autant plus problématique.

Par conséquent, il est indispensable de renforcer nos actions visant à réduire cette surconsommation ce qui permettrait de limiter les problèmes de pénuries, notamment lors des épidémies hivernales, et d’éviter le développement de bactéries résistantes.
Dans ce contexte, la juste prescription comme l’utilisation à bon escient des antibiotiques constituent un véritable partenariat gagnant/gagnant au profit de la santé de la population.

Préserver l’efficacité des antibiotiques reste une priorité et un enjeu majeur de santé publique pour les populations actuelles et les générations futures.

HCSP – La liste des maladies infectieuses prioritaires en France

Une liste de maladies infectieuses prioritaires en France a été définie par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Pour évaluer et classer ces maladies, 10 critères d’évaluation ont été définis :
  • Potentiel d’émergence et de diffusion
  • Incidence
  • Létalité
  • Impact individuel
  • Impact sociétal
  • Impact sur les populations socialement vulnérables
  • Impact sur le système de santé
  • Besoins non pourvus en matière de prévention, de traitement curatif et de vigilance sanitaire

Leur poids relatif dans la cotation des entités a été établi par 77 experts multidisciplinaires du HCSP. De plus, un panel de 98 médecins de différentes spécialités a ensuite été invité à évaluer chaque maladie selon les critères, en utilisant une échelle non linéaire à 4 niveaux, par le biais d’un questionnaire en ligne.

14 entités ont été identifiées comme hautement prioritaires, dont :
  • Les fièvres hémorragiques virales
  • L’ensemble des viroses respiratoires
  • Les arboviroses transmises par les moustiques
  • Les infections liées à des bactéries multirésistantes aux antibiotiques
  • Les infections invasives à méningocoques et à pneumocoques
  • Les maladies à prions
  • La rage
  • La tuberculose
La plupart des entités identifiées par cette analyse sont couvertes par le système de surveillance et d’alerte français (réseau des centres nationaux de référence et maladies à déclaration obligatoire). Cette étude confirme les choix préconisés sur les priorités de recherche définies par l’ANRS-MIE ou sur les priorités de surveillance épidémiologique internationale recommandées par l’OMS.

Candida auris, un pathogène à garder sous surveillance

La situation épidémiologique mondiale de la diffusion de C. auris s’est indéniablement aggravée durant la crise Covid via une poussée épidémique aux Etats-Unis et en Israël avec une incidence multipliée par 30 en 2021 pour ce dernier pays.

En Europe, le nombre de cas a doublé entre 2020 et 2021 avec 13 pays qui ont rapporté des cas. Toutefois, cette évolution est plutôt associée, pour les experts internationaux, à une baisse de la vigilance tant dans le diagnostic précoce des colonisations, que dans la mise en place réactive de mesures efficaces. L’expérience allemande de l’hôpital La Charité de Berlin montre qu’il est possible de contrôler efficacement la diffusion de ce pathogène si l’on s’en donne les moyens.

Même si la France n’est pas l’un des pays les plus impactés à ce jour par les colonisations et infections à C. auris, notre système de santé est évidemment exposé en continu à ce risque émergent. Pour anticiper des situations de crise évitables, le Centre national de référence des mycoses invasives et antifongiques a lancé une réflexion collaborative sur ce sujet. Elle a associé en particulier la Société Française de Mycologie Médicale (SFMM) la Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H), mais aussi des experts issus de l’AP-HP et de Santé Publique France pour produire une première note de référence.

Cette réflexion collégiale s’est poursuivie et matérialisée sous la forme d’un article que vient de publier, en open access, la revue Hygiène’S et dont nous vous recommandons la lecture.

I.control, le bilan du quinquennat

La mission MATIS 2018-2023 s’est achevée le 30 septembre 2023.

Outil mis à disposition par la mission à sa nomination, le jeu sérieux sur les précautions standard I.control a permis à 24 648 joueurs,  dont 51% de professionnels médicaux, de réactiver leurs connaissances et de se re-sensibiliser aux bonnes pratiques.

Accessible sous forme de cours moodle ou d’application mobile, il est devenu un outil de formation initiale usuel pour plusieurs instituts de formation en soins infirmiers et universités. Ce jeu est également utilisé pour dynamiser les formations des internes et des professionnels séniors.

Sans surprise, c’est la région Nouvelle-Aquitaine, berceau du jeu, qui recense le plus de joueurs (29%) mais à l’heure des bilans, toutes les régions sans exception recensent désormais des apprenants.  L’ensemble des chiffres d’utilisation via la plateforme moodle est présenté dans cette nouvelle infographie.

Le jeu sérieux reste d’actualité pour la mission 2023-2028 et l’application mobile, avec plus de 2 000 utilisateurs cette année, est à promouvoir en ville et auprès des usagers.  

Webinaires Spicmi 2024 : demandez le programme !

La mission SPICMI poursuit en 2024 la réalisation de webinaires (Prévention et Surveillance) pour communiquer et échanger sur l’évolution des référentiels et des outils, les nouvelles enquêtes et audits, les nouveaux supports et les résultats nationaux.

Une place sera prévue, comme l’an dernier, pour des REX des établissements participant au réseau SPICMI.

Voici le programme pour janvier et février 2024